Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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lundi 26 avril 2010

The Vampire Lovers - Roy Ward Baker (1970)


Avec Docteur Jekyll and Sister Hyde ou encore Captain Kronos, The Vampire Lovers est un des derniers soubresauts d'une Hammer sur le déclin à l'orée des 70's. Une nouvelle fois c'est au très doué Roy Ward Baker que la firme parvient à maintenir une vraie inventivité et exigence qualitative. Ici le scénario adapté du roman Carmilla de Sheridan Le Fanu dépeint les agissement d'une vampire qui introduit insidieusement les maisonnées de noble pour séduire et vider de leur sang les jeunes filles.

Le grand élément novateur repose donc sur le saphisme ouvertement prononcé donnant une ambiance érotique troublante et plus du tout sous-jacente comparé à d'anciennes production Hammer. Ingrid Pitt incarne une vampire au charme vénéneux et hypnotique, et Baker ne se gêne pas pour dévoiler ses charmes lors de situations bien scabreuse tel cette scène où elle déniaise une jeune fille innocente qui ne comprend pas bien ce qui lui arrive et se laisse faire, finalement satisfaite.

Un des atouts est de donner une certaine dimension tragique à l'intrigue grâce au sous-texte lesbien, Ingrid Pitt malgré tout son vice semblant réellement tomber amoureuse de ses victimes. Le besoin de se nourrir n'empêche pas les sentiments de s'éveiller (même si le but de la provocation est plus de titiller le public masculin, nudité, corsage pigeonnant et postures indécentes sont légion) et la conclusion va clairement dans ce sens.

Roy Ward Baker délivre un bien bel objet, l'ambiance gothique même si moins prononcé que dans d'autres Hammer est superbement traduite avec un saisissante scène d'ouverture et un final flamboyant où Peter "Van Helsing" Cushing (qu'on voit peu) se charge d'embrocher de son pieu la vampire. Les scènes de cauchemars quasi expérimentales sont particulièrement inventives également.


Sorti tout récemment en dvd zone 2 avec le magazine Mad Movies.

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