Avant dernier film de Michael Powell qui poursuivit là son périple australien entamé dans son précédent They're weird mob. La vision pittoresque des moeurs australienne laisse cette fois la place à un récit plus existentiel avec cette adaptation d'un roman de Norman Lindsay. James Mason (co producteur également) joue ici un peintre en panne d'inspiration, usé par des mécènes ignorants, les mondanités et les vautours en ayant après son portefeuille. Il décide donc de s'isoler dans un île déserte afin de raviver sa flamme créatrice, qui va s'incarner sous les traits (et les formes) d'une jeune fille à la beauté sauvage incarné par Helen Mirren.
Hormis les apartés comique dans la lignée de They're weird mob dû au personnage escroc joué par Jack McGowran, le ton est essentiellement intimiste, feutré et dédié à la beauté des paysages et de Helen Mirren. Celle ci dans son premier rôle pour le cinéma est d'une beauté ravageuse et irréelle, avec un personnage nature et insouciant qui provoque l'attachement immédiat.
Le cadre paradisiaque associé à son allure d'amazone moderne émerveille et crée l'empathie avec le regard de l'artiste James Mason qui retrouve progressivement l'envie et la verve artistique. Mason est parfait dans un de ses personnages les plus attachants et positif, l'allure fatiguée et le regard usé s'animant de plus en plus, le flegme british laissant place peu à peu à la pure exaltation artistique.
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