Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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mercredi 30 juin 2010

Pain, Amour et Jalousie - Pane, amore e gelosia, Luigi Comencini (1954)


A Sagliena, le brigadier du village se retrouve délaissé par la sage-femme qu'il devait épouser. Mais le brigadier n'a pas oublier la belle Maria.

La conclusion parfaite du premier permettait d'en rester là mais cette suite très réussie prolonge parfaitement le charme et approfondi bien les thèmes de "Pain, Amour et Fantaisie". Le film démarre pile là où s'arrêtait le précédent et bouleverse des situations qu'on pensait bien installée. On retrouve ce portrait de la société italienne rurale puritaine et ancrée dans la tradition avec la révélation de la fin du premier film sur le personnage de Maria Merlini qui est une mère célibataire ce qui entraîne foule de ragots et de contrainte lorsque le père de son enfat réapparait au détriment du maréchal. Le final forçant le couple à rentrer dans le rang montre bien le poids des apparences comme encore dominant au point de renoncer au bonheur pour donner une bonne image.

La meilleure trouvaille est d'appuyer sur les déboires de la paysanne jouée par Gina Lollobrigida dont le charme provocant suscite une mauvaise réputation injustifiée, cette dernière livrant une prestation encore plus survoltée et émouvante que dans le premier film. Le couple avec le carabinier timide fonctionne un poil moins bien ceci dit.
Ca n'en oublie pas d'être très drôle notamment avec des relecture des moments cultes du premier. Le double accouchement du premier volet se voit remplacé par un double baptême où le Maréchal est obligé de s'empiffrer et de boire chez l'un et l'autre de ses hôtes pour ne pas les vexer. Le côté très outré et truculents typiquement italien de tout le casting (la bonne Caramella est irrésistible) donne une une énergie débordante au film et on ne voit pas le temps passer.

Dommage que la conclusion soit un peu brouillonne (malgré de jolie scène comme la mort de l'âne ou les adieux avec la sage femme) et du coup rend le film moins bon que son prédécesseur. Une dernière scène très enjouée qui annonce de nouvelles aventures amoureuses pour le Maréchal, cette fois sans Gina Lollobrigida et Comencini et dans un cadre tout différent. A suivre...

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