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mercredi 17 août 2011

La Ruée des Vikings - Gli invasori, Mario Bava (1961)


En 786, à Portland, le Baron Rutford ordonne à ses troupes d'anéantir une colonie Viking installée sur les côtes écossaises. Il tue ensuite le roi venu lui reprocher son manque de diplomatie. La reine recueille un orphelin viking, Erik. Il deviendra commandant de la flotte du royaume, tandis que son frère en prépare une nouvelle attaque...

Grand classique du film d’aventure comptant parmi les chefs d'œuvre de Richard Fleischer, Les Vikings ne pouvait laisser indifférent ce grand recycleur de formule qu'était le cinéma de genre italien à l'époque. Sans égaler son illustre modèle, le film de Mario Bava constitue néanmoins son avatar le plus réussi avec le petit côté excessif typiquement transalpin où le film sera forcément plus violent, érotique et outré que le Fleischer.

Doté de moyens plus conséquents qu'à l'accoutumée, Bava offre un spectacle des plus flamboyant où le visuel oscille entre son penchant pour le tournage en studio et l'imagerie plus typique du cinéma d'aventures associée à des extérieurs spectaculaire. Ainsi tous les passages chez les vikings offrent des intérieur très travaillés où Bava pour illustrer l'atmosphère païenne des rites nordiques usent d'éclairages et de filtres bariolés rouges, violets, le tout accompagné des décors fantaisistes et imposants.

A l'opposé, chez les anglais à la fois chrétienne pieuse, le tout se fait plus sobre et c'est par les intrigues de palais et les manigances fourbes du méchant incarné par Andrea Checchi que se traduit l'atmosphère viciée.

L'interprétation est inégale mais relativement solide. Le scénario reprend la trame des deux frères ennemis ignorant leur parenté et Cameron Mitchell (pendant de Kirk Douglas chez Fleischer donc et solide interprète de la série B italienne notamment le péplum) interprète un Eron débordant de charisme et de noblesse sous la barbarie tandis que Georges Ardisson en Erik malgré un physique imposant est tout de même assez fade. Andrea Checchi campe un méchant fourbe à souhait et les jumelles Alice et Ellen Kessler sont tout à fait convaincantes en fiancée des héros.

Les scènes de batailles sont toutes très réussies même si un peu trop brève dans l'ensemble. Celle qui ouvre le film donne le ton avec un massacre de vikings sanglant où femmes et enfants sont décimés de manières impitoyables. Le combat en pleine mer même si trahissant le manque de moyens (et la disposition étrange du pont des drakkars vikings) fait preuve d'une belle énergie mais c'est la bataille finale qui emporte l'adhésion. Précédée par un mano à mano hargneux entre Erik et Eron, la conclusion offre des vues impressionnantes du décor du château, manie bien le suspense et l'émotion (avec la fin du personnage de Eron en montages alterné poignant) et offre une dantesque opposition entre anglais et vikings.

L'amateur d'affontement épique sera servi entre l'huiles bouillante balancées du haut des remparts, flèches à la précision aussi dévastatrice que sanglante, haches et épées faisant des ravages le tout au sein d'un décor s'effondrant de toute part. Malgré un scénario léger et quelques raccourcis hasardeux, Bava nous offrait là un de ses films les plus spectaculaire et se concluant sur une dernière scène est de toute beauté.



Disponible en dvd zone 1 chez Anchor Bay et doté de sous-titres anglais (dans une superbe copie comme en témoigne les captures), il existe également un édition allemande en zone 2 également doté de sous-titres italiens, anglais et allemands.

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